J’ai 17 ans

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J’ai 17 ans… presque. C’est vrai qu’officiellement j’en ai 27 – pour quelques semaines encore – mais j’ai quand même 17 ans. Mon corps a 27 ans, j’en ai 17. Moi. Celui que je suis. Pas celui que j’habite. Quand je tombe amoureux j’ai 17 ans. Quand je ris. Quand je pleure. Quand je dors (beaucoup) j’ai 17 ans.

Quand je lis, quand j’écris, quand je discute, quand je réfléchis, quand je travaille j’ai 37 ans, 47 ans… quand j’ai (trop) bu la veille aussi.

Quand je m’amuse, quand j’agace mes frères, mes amis, quand je suis avec mes parents – pour eux – j’ai 7 ans. Quand je danse, quand je cours, quand je suis malade, quand je vais chez le médecin j’ai encore 7 ans. Quand je dois répondre au téléphone, remplir un formulaire, aller à la banque j’ai toujours 7 ans.

J’ai 77 ans parfois… face au monde qui va mal : la pollution, les attentats, les accidents, les meurtres, les souffrances… 77 ans d’incompréhension, de colère, de larmes face à l’inertie de ce monde.

J’ai 7 ans face aux astronautes, aux génies, aux grands penseurs et face à tous ceux qui font évoluer nos sociétés vers plus de justice, plus de vérité, plus de sens pour chacun d’entre nous.

J’ai 17 ans face à l’inconnu. Un premier pas. Une première fois. 17 ans dans un regard. 17 ans devant une toile de Magritte. 17 ans face à l’océan déchaîné.

J’ai 17 ans quand je veille tard le soir (tôt le lendemain). J’ai 17 ans quand elle me regarde et que je ne sais plus quoi dire. J’ai 17 ans quand je rêve, quand je l’aime, quand elle m’aime ?

J’ai 17 ans… moins quelques années d’innocence.
J’ai 17 ans… plus quelques années d’expérience.

Urgence

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Écrire dans l'urgence. Écrire pour ne pas disparaître. Écrire pour laisser quelque chose. Une trace. Une idée. Un fragment de soi... quelque chose qui nous survit. Écrire. Écrire. Écrire encore. Écrire non pas comme une fin mais comme un moyen. Une façon de se voir. Un miroir de l'être et non du paraître. Écrire pour prendre du recul sur ses pensées. Des pensées fugaces ou envahissantes. Des pensées que l'on veut quitter ou des pensées dans lesquelles on souhaite se replonger. Écrire pour que les mots restent. Gravés quelque part dans cette nébuleuse numérique... pour combien de temps ? Écrire pour l'éternité ou au contraire écrire pour l'instant, ce moment infime de présent qui ne dure pas et qui a déjà disparu. Écrire pour soi. Écrire pour les autres. Écrire pour l'autre. L'autre. L'inconnu. L'étranger. La connaissance. L'ami. L'amour. Écrire pour exister, pour dire ce que l'on ne peut pas dire, pour divaguer, pour construire, pour analyser, pour divertir, pour s'échapper. S'échapper du quotidien, de la routine, du déjà-vécu. Écrire sans détour, sans filtre. Écrire vite. Écrire ce qui passe. Écrire avant qu'il ne soit trop tard. Écrire pour ne rien dire. Écrire pour dire tout. Pour dire trop. Écrire tant qu'on peut. Tant que l'énergie est là. Tant que les mots viennent. Écrire. Écrire. Écrire encore...

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