Lettre #1
Lettre au silence
Parfois tu te refermes. Pendant plusieurs jours, plusieurs semaines. Sans prévenir, sans m'expliquer. Un silence assourdissant. Je devine la fatigue, je devine la douleur, je devine les mots qui sont impossibles à dire, je devine... mais voilà je ne fais que deviner. Je suis dans l'obscurité de ton silence, de ton absence. Et j'ai mal. Mal pour toi. Je partage une souffrance que tu ne veux pas partager. Je ne peux pas être présent car tu ne veux pas. Je ne peux pas te parler car tu ne réponds pas à mes appels.
Je peux comprendre mais préviens-moi, simplement un message disant : j'ai besoin de quelques jours.
Laisse-moi être là. Je ne dis pas que je saurais quoi dire, je ne dis pas que j'aurais la solution miracle. Je dis juste que je peux t'écouter, pour tout ce que tu as à me dire. Je dis juste que je peux être une présence apaisante, voire réconfortante. Je dis juste que je te tends la main, saisis-là. Je suis là.